Aby' C. Braüns

Abyssia ressemble a une jeune femme comme tant d'autres. Elle est tout de même assez grande avec son mètre quatre-vingt un, mais sa silhouette fine et gracieuse ôte toute idée de supériorité physique. Sa peau est blanche, un peu palote, mais pas au point de la faire ressembler à un cadavre ambulant. Sa stature est droite bien qu'elle courbe souvent et habituellement l'échine lorsqu'elle marche. Sa démarche est toujours leste, comme si elle avait peur de faire du bruit et de déranger les personnes à proximité.

Les traits de son visage sont assez fins, bien proportionnés pour lui donner une expression de jeune femme mélangé à l'air innocent d'une petite fille. Ses yeux sont assez grands, et ses iris sont d'un vert végétal tantôt clair, tantôt sombre. Ils sont bordés de cils qui n'ont nullement besoin de mascara tant ils se font déjà grand naturellement. Au centre, on trouve, comme chez tout autre individu normalement constitué, son nez. Il est, lui aussi, assez fin, et se termine en trompette, c'est-à-dire qu'il est légèrement retroussé vers le haut. Il surplombe une bouche aux lèvres abimées à force de se faire ronger nerveusement par les dents blanches et serrées de la jeune femme.

Encadrant donc ces traits fins, on trouve une chevelure à moitié lisse, moitié frisottée. De couleur châtain, elle alterne entre le clair et le foncé en fonction de l'intensité lumineuse. Abyssia la rattache bien souvent en deux queues de cheval de part et d'autre de sa tête, ne laissant retomber sur son front qu'une simple frange qu'elle aime bien, de temps en temps, laisser pousser n'importe comment.
Les regards masculins s'attardent bien souvent sur ses courbes bien rondes, surtout celles au niveau du torse, et donc de la poitrine. Pourtant, Abyssia ne met jamais rien de trop affriolant, elle se contente bien souvent de robes, mais apprécie également des vêtements plus modernes et masculins. Dans tous les cas, elle accompagne ses tenues de grosses bottes noires à lacets blancs qui lui arrivent jusqu'aux genoux.

Une drôle d'aura émane de la jeune femme, faisant d'elle une personne difficile à approcher. Et ce n'est pas son attitude envers les autres qui va changer la donne : en effet, Abyssia n'aime pas parler et moins elle échange de paroles avec le commun des mortels, mieux elle se porte. Néanmoins, si un courageux engage tout de même la conversation, il se rendra compte que la demoiselle est d'une politesse et d'une retenue impeccable. Jamais un mot plus haut que l'autre, il est d'ailleurs assez difficile de la mettre en colère.

Ainsi, si vous voyez Abyssia en train de parler joyeusement avec quelqu'un, vous pouvez deviner d'avance qu'il s'agit d'une personne instruite et censée. Les seuls sujets de conversation pouvant un tant soit peu rendre plus animée la jeune femme sont ceux pouvant lui offrir un point de vue construit et instructif. A ses yeux, le reste n'est que futilité.

Pourtant, vous pourriez être étonné, en sachant comment elle est, de la voir s'occuper à merveille d'enfants. Elle a toujours été dotée d'un fort instinct maternel qui la pousse à s'attendrir pour la première bouille d'ange venue. De ce fait, elle distribue de nombreux dons aux orphelinats qu'elle parraine et aide au placement des enfants.

Enfin, Abyssia est une pacifiste. Elle déteste par dessus tout la violence gratuite, qu'elle soit physique ou verbale. Cela ne l'empêche cependant pas de savoir se défendre : qu'importe ce qui lui tombe sous la main, elle saura vous l'envoyer en pleine tête ou vous pourfendre avec.

Il y a tellement de choses qui peuvent se passer dans une vie, tellement d'aléas... Alors, est-il seulement envisageable de raconter tout ce qui s'est déroulé dans une vie qui ne s'achève pas ?

D'ailleurs, Abyssia est loin de vouloir raconter sa vie à tout le monde. A vrai dire, elle a de nombreuses fois changé d'identité, si bien que son véritable nom s'est perdu dans les méandres du temps. Elle a également été de nombreuses choses : paysanne, saltimbanque, courtisane, nonne, marchande, etc. Et plus récemment, la voilà noble sous le pseudonyme d'Abyssia C. R. Braüns. Un nom de famille allemand bien qu'elle loge dans la capitale anglaise, pourtant, est-elle seulement allemande ?

Officiellement, on ne sait que peu de choses sur la jeune femme. Elle fréquente les hauts quartiers, semble être à la tête d'une entreprise. De quoi ? Elle élude toujours la question. Personne cependant ne cherche à en savoir plus : mademoiselle Braüns s'occupe d'orphelinats, elle ne peut être une mauvaise personne. Mais qu'en est-il réellement ? On ne sait rien sur elle, alors... Pourquoi pas ?

Calme. La ville grecque respirait la tranquillité et le bonheur simple d'une journée ensoleillée, chose assez banale en soit du fait de sa position géographique. Eh oui, on avait beau être au mois de février, les gens d'ici n'en étaient pas moins en tenue estivale, chose assez déstabilisante pour une personne habituée aux fraîcheurs allemandes et à ses intempéries quotidiennes. Non pas qu'il ne faisait jamais beau dans ce pays, mais contrairement à ici, on s'y gelait sévèrement. Déambulant sagement parmi la foule de la petite ville, s'arrêtant de temps à autres devant les vitrines des boutiques, Elysabeth errait sans but précis. Elle n'avait pas voulu se rendre dans la capitale, Athènes, d'abord à cause de la foule qui encombrait tout, ensuite parce qu'elle préférait visiter des lieux plus pittoresques. Certes, cette ville avait moins de bagage culturel que la Grande Cité, mais elle n'en avait pas moins un petit charme bien sympathique et très agréable.

Les habitants étaient tous assez polis, même si parfois ils étaient un peu déconcertés par la jeune femme... En même temps, mélanger du grec actuel, du latin et du grec ancien dans une même phrase, il y avait de quoi étonner un homme. Mais elle ne désespérait pas, s'entraînant dès qu'elle en avait l'occasion afin de se perfectionner dans cette langue qu'elle ne maîtrisait pas encore. Dans quelques jours il n'en paraîtrait plus, et elle devrait même être capable d'écrire des textes bien tournés. En attendant, elle allait devoir encore bafouiller un peu.

Bref, du calme et des livres. Elle tenait dans ses bras deux petits ouvrages, des pièces de théâtre de l'Antiquité grecque - des copies malheureusement - Prométhée enchaîné, d'Eschyle, et Antigone, de Sophocle. C'était le libraire qui les lui avait recommandés, lui disant qu'ils s'agissait d’œuvres incontournables. Elle le savait bien, elle en avait déjà lu des traductions, mais cela n'était pas suffisant à ses yeux. Pour bien apprécier une œuvre, il vaut mieux la lire dans sa langue d'écriture, sans transformations. D'accord, cela n'allait pas l'aider pour le grec actuel, mais qu'importe. Elle avait envie de lire ces livres, rien n'allait pouvoir l'en empêcher.

* J'ai faim ! Achètes un truc à becqueter ! * geignit mentalement Ludwig.
* Et le s'il-te-plaît, il est en vacances ? * répliqua Elysabeth, acerbe.
* Tss... Obéis-moi, esclave ! *

Et bam ! Le Noah se mangea une bonne claque mentale de la part de son réceptacle. Il avait beau avoir dit ça en rigolant, elle pouvait parfois se montrer très susceptible, surtout en état de manque, comme maintenant... Tout ce qu'elle désirait, c'était trouver un petit coin où s'asseoir, à l'ombre de préférence, où elle ne serait pas ennuyée. Elle avança donc en direction de la grande place. Une drôle d'agitation animait celle-ci. Des arbres étaient abattus, des bâtiments étaient en partie détruits, et des tas de cendres s'accumulaient ça et là. On aurait dit un petit champ de bataille, et cette impression se révéla être vraie quand la jeune femme aperçus des Exorcistes en uniformes. Ils étaient éloignés l'un de l'autre et criaient pour communiquer, elle les entendit donc s'informer qu'il restait au moins un Akuma en vie. Elle frémit. Bon sang, elle n'aimait pas cela...

Rapidement, Elysabeth s'éloigna du centre et s'engagea dans un coin plus calme. Ces histoires millénaires ne la concernaient pas le moins du monde, se salir, tuer ou être tuer, elle détestait tout cela. Tant qu'elle ne s'y retrouvait pas mêlée, ce n'était pas bien grave, mais rester près de ces gars et de leur Innocence était trop risqué. Elle tourna à droite dans une ruelle, un peu trop vite, se mangea quelque chose qui traînait à terre et trébucha en étouffant un cri de surprise. Se redressant, elle plongea sans le vouloir son regard dans un autre de couleur bleu.

Voili voilou ! Fiche terminée ^^

D'ailleurs, j'avais fait une erreur à la base, c'est Abyssia et non Elysabeth U.U [J'utilise plus souvent Ely' que Aby' comme pseudo alors voilà... Après on s'emmêle et on passe pour une baka ♥ ]

Bref, enjoy ~